Sprint

“Nous nous sommes engagés à réaliser 300 points lors de ce sprint..."

« …mais nous avons fait varier le périmètre de 200 points et révisé la nature des objectifs.” – “Vous voulez dire que vous vous étiez engagés à livrer 2 kg d’orange et à la place de cela vous avez planté des pommiers…” – “Oui, mais nous avons bien fait les 300 points ! Le reste à faire est bien celui prévu.” 

“Jus d’orange ou pepins de cerise ? Euh, bah non m’sieur, bouton de tasse à café, c’est ce qu’on avait dit ! Ah oui, c’est vrai. Excusez-moi, donc le reste à faire c’est bien 3 grains de café ? Oui, c’est ce que montre le burn-up révisé du DFC du projet.”  

C’est effectivement risible et provocateur, bien que…. Combien d’entreprises, au prétexte de cocher les cases de l’agile, ont vu leur chaine de management parler de points et de remonter cette unité de mesure au plus haut niveau hiérarchique ? Ce phénomène est-il dû à une incompétence généralisée ou à l’incapacité à identifier la “valeur” produite ? Le point est-il la nouvelle mesure de performance des organisations ? Le point devient-il l’instrument des objectifs managériaux ? Les incentives vont-ils reposer sur la production de points ? Les marchés seront-ils, à plus ou moins longue échéance, basés sur les points ?  

Auteur : Eric G

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